L’humanité en danger !
« L’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu’elle a faits.
Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle. A elle de voir d’abord si elle veut continuer à vivre ! »
Henri Bergson
« Il n’est de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs. Il n’est de plus grande misère que de ne savoir se suffire. Il n’est de pire calamité que le désir de posséder. Celui qui sait se contenter de peu est toujours satisfait. »
LAOZI
Tao The King
“Je déplore le sort de l’humanité d’être, pour ainsi dire en d’aussi mauvaises mains que les siennes. »
J.Offray De La Mettrie
Vu l’extrême état de gravité dans laquelle nous avons mit notre planète mère Gaïa,
il me semblait urgent de tirer la sonnette d’alarme
et de vous joindre quelques extraits du très remarquable et remarqué Yves Paccalet,
philosophe, écrivain, journaliste et naturaliste Français qui participa dés 1972 à l’odyssée sous-marine de Cousteau.
Celui-ci de s’indigner dans son ouvrage
« L’humanité disparaîtra, bon débarras ! »
qui reçu le prix du pamphlet 2006 de l’état du monde, résultat de notre inconscience collective.
Conclusion,
difficile de faire marche arrière,
faudra assumer les conséquences !
Pour lui,…
« il n’y a pas d’autre conclusion possible :
bientôt fini le règne de l’Homme, cet animal borné qui se prétend intelligent mais qui ne cesse d’anéantir son milieu naturel et massacre ses semblables. »
Extrait ;
La survie de l’humanité au vingt et unième siècle dépend de la réponse qui sera donné à ces questions :
- notre espèce peut-elle surmonter ses désirs de pouvoir et ses haines nationales, ethniques ou religieuses ?
- L’homme est-il capable de maîtriser les forces qui le poussent à la tyrannie ?
- Réussira-t-il à réfréner son agressivité pour tendre vers un but collectif qui le dépasse ?
- Sauvera-t-il ainsi la planète de la ruine, et du même coup son espèce ?
Est-il imaginable qu’un jour nous soyons, sur le globe,
non pas même soixante mille milliards d’êtres humains, mais « seulement » douze à quinze milliards en 2010 ?
Ou trente-six milliards en 2300 ?
Bien sur que non.
Nous y réussirions si nous étions des termites, des fourmis, des onychophores, des ornithorynques ou des oryctéropes ; des poulets, des veaux ou des cochons de batterie abrutis par la promiscuité, la nourriture industrielle, les antibiotiques et les drogues.
Nous y parviendrions si nous étions génétiquement modifiés, sans aires du cerveau vouées à la douleur et au plaisir ; et sans matière grise qui puisse imaginer, se mettre à la place d’autrui et élaborer des projets.
Autrement, dit, ce serait possible si nous étions ces robots biologiques dont rêvent les chefs d’entreprise, les dictateurs et les généraux.
Nous le pourrions si nous étions décérébrés ;
privés à la foi de la sphère des émotions et de celle du savoir.
Or
– le problème est là –
nous avons quelque choses dans la cervelle, y compris chez ceux d’entre nous dont le crâne sonne creux.
Non seulement, nous obéissons à des instincts
(ces comportements inscrits dans le patrimoine génétique), mais nous sommes des animaux de savoir et de mémoire, de concept et de langage.
Des créatures d’imagination et de projet.
La combinaison de notre animalité et de notre humanité
est indissoluble ; mais c’est elle qui nous rend méfiants, calculateurs, voleurs, féroces envers nos pareils et prêts à tout pour les asservir …
L’homme est ‘méchant’ parce que c’est un animal pensant !
....
… Tous les hommes naissent libres et égaux en droit, à l’exception de la majorité d’entre eux !
Un nombre croissant d’humains sont privés d’eau potable, de nourriture suffisante, d’énergie, de maison, d’hygiène,
de médicaments, en un mot :
de dignité.
Nous appelons cela
le « progrès » !
...
Une seule espèce animale, sur le milliard de celles que la vie a inventées depuis ses origines sur la Terre, est capable de perpétrer des exterminations systématiques contre elle-même : la nôtre.
Homo sapiens. Le grand singe sage …
… L’homme est le seul animal qui
s’autodétruit.
Les massacres que nous perpétrons n’ont pas d’exemple dans le règne vivant.
Ils signent notre originalité absolue.
C’est parce qu’il est capable de tant d’horreurs que l’homme est aussi apte à entreprendre de grandes choses, par exemple à créer la Loi, la Science et le Beau.
...
… Nous n’avons plus aucun prédateur naturel, ni ours des cavernes, ni tigres à dents de sabre, ni grizzly, ni lion … Nos seuls vrais ennemis sont des microbes pathogènes : virus, bactéries, protozoaires ou champignons.
Mais ces parasites se dérobent à notre regard.
Ils bafouent les règles du duel régulier.
Prédateurs et proies à la fois,
nous créons les conditions de notre extinction.
Nous saccageons et nous polluons le globe dont nous avons besoin pour respirer, boire et manger.
Nous inventons milles machines à occire, depuis la hache de pierre et le glaive jusqu’à la kalachnikov et le missile nucléaire.
Nous nous faisons hara-kiri.
Nous pleurons sur la tragédie humaine,
mais nous l’accélérons !
… Parce que nous, Homo sapiens, sommes de plus en plus nombreux sur un vaisseau spatial aux dimensions et aux ressources limitées,
nous aurons de plus en plus souvent, et avec de moins en moins de scrupules, recours à la violence.
… Nos pulsions essentielles étant :
le sexe (reproduction de l’espèce), le territoire et la hiérarchie. Le secret de notre vie (donc de notre mort) gît dans cette biologie des passions.
… Notre moi et notre surmoi, nos sentiments, nos lois, notre morale et notre religion se plient aux oukases de nos récepteurs de la dopamine (neurotransmetteur décrit comme la « molécule du bonheur »)
… Nous avons crée cette société de consommation qui nous rend si vaniteux ; que nous appelons « progrès » ; et dont nous feignons de croire qu’elle est universellement partagée (en réalité, par un humain sur six).
Nous infligeons à la planète une pathologie de pléthore qui ressemble à une obésité morbide.
Pour l’individu, la note se paie en surpoids, en diabète, en hypertension et en maladie rénale ou circulatoire ;
en infarctus du myocarde ou en accident vasculaire cérébrale.
Pour l’espèce, la facture est un empoisonnement généralisé de l’air, de l’eau et de la nourriture ; des désastres climatiques ; de la guerre.
… La Terre, se comporte comme un unique et immense organisme dont les êtres vivants sont les cellules.
Chaque individu joue son rôle et dépend des autres
– de la vigne à l’éléphant rose en passant par l’ivrogne.
Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture.
Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxient, les assoiffent et les affament, tout en les intoxiquant avec leurs déchets.
A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elle sont une pièce.
Elles se suicident.
Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de ‘tumeur’.
Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer…
… Une seule bête colonise en masse, et depuis belle lurette, la planète entière :
l’homme bien sûr !
La population humaine grandit. Ce que nous appelons notre « civilisation » ressemble à un chancre.
Nous envahissons, nous dévastons, nous salissons l’air, l’eau, l’humus fertile, les mers, les prairies, les forêts, les marais, les montagnes, les déserts et les pôles ; demain, la Lune et la planète Mars …
Nous produisons des quantités phénoménales de déchets. Nous menons à l’agonie Gaïa, le super organisme qui nous inclut ! Du même coup, nous nous précipitons dans le néant.
L’homme est le cancer de la Terre !
… La planète se shoote au gasoil, à l’essence, au kérosène, au gaz naturel. Ces produits ont été déposés comme cadeau par le vie depuis l’ère secondaire. Nous sommes en train de les épuiser.
Nous avons vécu cent cinquante ans de gabegie. Nous brûlons encore, chaque année, ce que la nature a mis autrefois un million d’années à fabriquer en recyclant des cadavres de végétaux et d’animaux.
Nous avons atteint, pour la planète, ce qu’on appelle
le « pic de Hubbert »
(Ce point matérialise le moment où la courbe en cloche d’une exploitation commence à redescendre.)
L’humanisme est un sport difficile !
CASTOR