Parmi les souffrances que tout le monde rencontre, il y a la solitude.
La solitude, ce n’est pas nécessairement vivre seul ou être seul dans le sens de n’avoir personne
autour de soi,
c’est se sentir seul même quand on est entouré.
Seul face à la maladie, seul suite à un deuil, seul face à une épreuve, seul suite à une rupture , etc…
Que l’on vive seul ou en couple, cela ne change rien car la solitude dont je parle ici,
c’est la solitude de l’âme :
c’est un trou béant, gigantesque que rien, ni personne ne peut combler.
Souvent, on attend des autres, conjoint, enfants, amis, famille qu’ils viennent combler ce vide parce qu’on
est incapable de tenir compagnie à quelqu’un ou quelque chose qui est au fond de nous.
Je suis restée longtemps dans une situation fausse, qui ne me convenait plus, différant sans cesse
une décision de rupture que pourtant la mésentente et l’agonie des sentiments justifiaient,
par crainte de me retrouver seule.
Et pourtant, durant mon mariage, j’ai traversé des épreuves
(maladie, difficultés professionnelles, décès de mes proches) et à chaque fois,
je me suis sentie seule, affreusement seule.
Car ce que l’on ressent à ces moments-là, personne d’autres ne peut le ressentir
de la même manière que nous.
Après ma séparation, bien que j’ai deux enfants merveilleux et des ami(e)s intimes,
j’ai quand même, les premiers mois, souffert terriblement de me retrouver seule…
seule face à moi-même.
Jusqu’à ce que j’accueille cette solitude, que je la savoure, et que j’arrive à la considérer
comme un cadeau, comme un moment privilégié pour m’interroger, prendre du recul ;
un temps qui m’était donné pour me reconstruire, pour me reconnecter à moi-même, à ma Source,
pour remplir cet espace intérieur, immatériel qui était vide.
Apprendre à vivre seul avec soi-même, à être bien avec soi-même,
est une première étape sur le chemin de la réalisation.
Apprendre à ETRE, à habiter son ETRE dans sa globalité, à occuper consciemment
tout son espace intérieur.
Beaucoup de gens qui se retrouvent seuls suite à une séparation ou à un décès s’empressent
de combler le vide intérieur qu’ils ressentent par des relations extérieures.
Cela dure le temps d’une illusion et ne fait que retarder le moment de reconnexion à soi.
Car on ne peut vivre à deux sans avoir auparavant réalisé la complétude de son être, sinon,
on ne sera jamais que deux incomplétudes l’une avec l’autre,
avec son lot d’inconvénients.
Se retrouver seul, qu’on l’ait choisi ou non, n’est pas une punition mais un cadeau. Il revient à chacun
d’accepter ou de refuser ce cadeau.
jusqu’à la fin de sa vie.
« La pire des solitudes n’est pas d’être seul, c’est d’être un compagnon épouvantable pour soi-même ».
« La solitude est partout
L’individu est toujours seul.
Ce qu’il doit faire, c’est la découvrir en lui-même
Et non pas la trouver en dehors de lui ».
(Ramana Maharshi)
« La vie ne commence réellement qu’avec la solitude ;
Ce qui se passe, lorsqu’on se rassemble, découle purement et simplement de ce qu’on était seul. Les phases essentielles de notre vie, ses points tournants, ont pour ressort le silence ».
(Henry Miller)
Aurore